Un article pour deux jours, certains diraient qu’on essaye d’arnarquer, d’autres se diront que ca y est on a plus rien à dire mais la réalité est toute différente. Nous avons fait pas mal de route et hier soir, nous nous sommes dit qu’on avait peut-être pas suffisamment pour faire un article complet. Donc tadam, un article aujourd’hui pour deux jours.

Jour 6, nous sommes partis de Nelson l’ensoleillée pour se diriger au Sud (oui plus au Sud) et rejoindre la côte la moins visitée de la Nouvelle-Zélande, la côte Ouest de l’île Sud. En bonne Française, je qualifierais la région de Nelson et d’Abel Tasman de “Méditerranéenne” mais avec présence de végétaux feuillus divers et variés, pour passer au Sud aux forêts de sapins sur flancs de montagnes, puis, sur la côte Ouest sur une végétation tropicale/bretonne. Je souhaite noter le baptême officiel dans la famille de la Palm-ougère, pour sa ressemblance à un Palmier mais fait à base de fougères (je me permets tout de suite d’indiquer qu’il n’y a aucun lien avec des gougères et qu’il ne s’agit pas d’un palmier à petits choux). Comment cela, ce n’est pas un cours de biologie… OK OK revenons au sujet alors.

Pour nous permettre de conserver toutes nos capacités intellectuelles après une telle contemplation végétale, nous nous arrêtons pour passer sur le plus long pont suspendu de NZ, 110 mètres de long au dessus de 19m de vide. Tout se passait très bien avant qu’un groupe décide de ne pas attendre la fin de notre traversée et ainsi de passer dans l’autre sens en même temps que nous. Et là ce n’est pas la longueur du pont le problème… mais bien la largeur de celui-ci. Je n’ai jamais cotoyé d’aussi proche des étrangers avec le choix cornélien de, soit se croiser dos à dos et de regarder dans le vide, soit les croiser de face et se retrouver beaucoup trop proches d’inconnus. Heureusement après ce moment pas forcément agréable, une petite balade le long de la rivière avec thème minier nous a permis de récupérer, avant un retour direct en tyrolienne. Bah oui, nous on avait bien compris que le pont c’était mieux à sens unique.

Dans tout ça, ce qui marquera la famille, ce n’est ni le pont, ni les 4 inconnus qui se prenaient pour des saumons à contre-courant, ni la tyrolienne qui fera notre journée, mais un Pikawaka, petit oiseau local, qui nous suivra pendant un moment de notre balade et qui nous racontera sa vie à grand coup de piou piiiou piiiou piiiou très motivés. Ma connaissance du langage Piaf étant assez limitée, si ça se trouve il nous engueulait et on ne le saura jamais.

Aujourd’hui, jour 7, et nous remontons vers le Nord (oui je sais cela peut sembler contre-intuitif) pour 40 km de manière à aller voir un des sites de la côte Ouest et de rajouter une petit balade en plus. Au milieu du chemin, nous nous arrêtons déjà pour contempler la beauté de la côte. La mer est puissante, le rivage superbe et les points de vue LOOOOOKOUT à nous couper le souffle. Nous connaissions la NZ pour les montagnes, les volcans, les lacs et les fjords. Nous nous fracturons plusieurs fois la rétine en 40 km.

Les Pancake Rocks à Punakaiki portent bien leur nom et sont un site unique au monde et très impressionnants. Le site est accessible à tous, il est clairement identifié et reste une des attractions majeures de la côte Ouest. En revanche, cela est déjà un peu trop touristique pour la famille (même si j’ai adoré faire un peu de shopping au centre local touristique). Ainsi, sans surprise, j’ai eu un plus grand coup de coeur en descendant un petit sentier caché un petit peu plus loin qui nous menait à travers la forêt tropicale, à des étendues à perte de vue de lin (flax) qui est la seule plante à supporter les embruns locaux puis la côte alternant falaises et plages. Personnellement j’ai déjà eu du mal à supporter 3 heures sur place entre le soleil et les embruns.. donc tout mon respect au lin !

La fin de la journée sera consacrée à essayer par tous les moyens de visiter la petite ville de Greymouth. Bon, on a visité la brasserie locale, ils en sont très fiers et c’était bien meilleur que la Molson (désolée les copains québecois), ça ça allait. Tout le reste, on a cherché à visiter le bord de mer, c’est une friche industrielle, le long de la rivière Grey… mais c’est pas bien long et nous n’avons pas pu dépenser notre argent de touriste, que ce soit en shopping ou en café. On a tout de même soutenu le projet local d’explication de l’histoire maori de la pounamou (pierre de Jade) dans la ville de Greymouth et même si l’exposition était moderne et interactive, nous n’avons pas vraiment accroché.

Ainsi, nous finissons ce jour 7 dans la petite ville, avec bien plus de charme, d’Hokitika et à demain pour une nouvelle fracture de rétine.