Ce matin, une grosse pincée de yeux qui collent et deux doigts de courage à prendre à deux mains évidemment pour partir à l’ascenscion de Penang Hill. Chaussures d’escalade, corde à noeuds, mousquetons, lampe frontale, tout est prêt pour l’assaut de cette … heu… colline mais de 800m d’altitude, siouplé.

Bon d’accord, jean t-shirt et robe d’été pour grimper … en tram, mais à crémaillère á 30 degrés d’inclinaison siouplé aussi. Week end oblige nous n’avons pas été les seuls à avoir cette brillante idée et on comprend pourquoi : la vue est superbe (enfin quand on arrive à accéder à la barrière), qu’il fait presque frais (à l’ombre et quand la bise daigne souffler) et que le sommet est aménagé avec pléthore d’activités.Tout en haut de la colline mais sans cheval, il s’agit d’un gros parc certes mais d’attractions sans attractivité pour nous, façon Disneyland du tchip version limite flippante.

  • Non, nous ne voulons pas prendre de photos dans un cœur lumineux en faisant un cœur avec les doigts…
  • Non non, on ne veut pas déjeuner au milieu du musée de la chouette en bois…
  • Non non non, ma fille tu ne veux pas d’un ballon coeur vendu par un clown tout droit sorti du casting de IT en ballade à Silent Hill … il pourrait te mordre le con, enfin le ballon, ou le clown … aaaaahhh. Fuir, fuir, fuir…

Le Salut (amen) est venu un peu plus loin sur le chemin, un tout petit petit km après, dans The Habitat : pas le magasin de déco, un espace visant à préserver la jungle et l’écosystème local. L’occasion de s’échapper du bruit, de la foule, des coeurs LOVE qui clignotent, pour une ballade en forêt, au pieds et à la cime des arbres. Il faut avouer qu’on n’a pas fait les fiers devant la description de la faune locale reptilienne de toutes les couleurs : ma fille, quand dans 10 ans tu liras ces lignes, sache que ton escapade aux toilettes était supervisée par le vilain serpent bleu, celui qui bouffe les autres serpents et qu’est très venimeux … si si. Et j’ai même pas crié #tavu. On se rassure, nous sommes tous les trois revenus indemnes, enfin si on ne compte pas les acouphènes liés aux cris d’excitation de nos co-voyageuses chinoises dans le tram à la descente #YOLO et ravis d’avoir pu voir autre chose de Penang que le centre ville historique de la multi-culturelle Georgetown.